Déclaration Liminaire – CE du 09/10/2012
Le personnel du Lycée Stendhal est une fois de plus choqué par la décision
de l’AEFE de supprimer un nouveau poste de résident.
Cette décision est d’autant plus choquante que, lors de sa venue le 10
avril 2012, faisant suite aux mouvements de protestation des parents et des
personnels, la mission de l’AEFE, conduite par son Secrétaire Général, avait
annoncé aux représentants des personnels du Lycée Stendhal qu’elle sera
bienveillante à l’égard de la structure de l’établissement lors de l’année
scolaire 2012-2013.
Cette nouvelle suppression de poste, compte tenu du plafond des emplois
imposé par le ministère des finances, est motivée par un souci de rééquilibrer
les établissements de l’AEFE sous dotés en poste de résidents, en les prenant
dans les établissements qui seraient les mieux dotés. C’est ce que
l’administration appelle la solidarité. Mais cette suppression de poste est le
témoignage du mépris de cette administration qui entend réduire ses coûts en
employant un personnel qualifié, sur des contrats de travail bien souvent plus
malléables et moins rémunérés, qui offrent des garanties sociales inférieures à
celles d’un contrat de résident, en oubliant que ce même personnel sacrifie
carrière, sécurité sociale et retraite. Comment peut-on parler de solidarité
envers ce personnel qui vit déjà dans la précarité ? Comment peut-on parler de
bienveillance ?
Cette décision nous démontre que le travail de grande qualité qui est
actuellement réalisé dans l'établissement, ainsi que la grande disponibilité du
personnel ne sont pas du tout reconnues.
Au lycée Stendhal, supprimer des postes de résident signifie :
- pour les titulaires non résidents, une carrière, un accès à la sécurité
sociale et à la retraite sacrifiés ;
- pour les non titulaires qui envisagent de le devenir, l'impossibilité de
bénéficier de ce tremplin social que peut être l'accès au statut de
résident ;
- pour les titulaires résidents actuellement en place, la possibilité de se
voir imposer un contrat de travail local ;
- et de manière générale, pour l'établissement dans son entier, à terme,
moins de dynamisme, moins de stabilité et moins de performance, ce qui rendrait
le Lycée Stendhal moins attractif.
Il ne s’agit surtout pas de vouloir montrer du doigt les personnels qui ont
un contrat local et qui assurent dans l’établissement un travail remarquable.
Mais supprimer des postes de résidents, c’est augmenter la précarité des
personnels. Ces choix de l’administration se font non seulement à l’encontre de
la loi française Sauvadet qui entend lutter contre la précarité mais agissent également
peu à peu au détriment de la qualité de l’enseignement à l’étranger : les
résidents ne sont-ils pas les garants de cette excellence qui fait la
réputation de notre réseau à l’étranger jusqu'à présent? Cette décision ouvre
la porte aux recrutements de tout personnel, sans garantie aucune de
qualifications pour les familles, qui vont pourtant en assurer le financement à
100%, contrairement à un support de résident ; elle met en péril, à terme, la
qualité de l'enseignement et la survie même des établissements.
Suite à cette nouvelle annonce de suppression de poste de résident, les
personnels se réservent, comme ils l’ont fait l’année dernière, le droit
d’intenter des actions au sein de l’établissement.
SNUipp-FSU SNES-FSU SE-UNSA FLC-CGIL