Le SE-UNSA Italie est intervenu lors de la CCPLA du 2 octobre pour soutenir les travailleurs du Lycée Stendhal de Milan sous contrat local. Leur contrat est échu depuis 2016. Et malgré la période de travail à distance, les représentants des personnels de Milan ou tout fait pour réussir à élaborer avec leur administration un nouveau contrat qui aurait dû être signé avant le mois de juillet. Cependant, la signature de la part de l'administration reste encore à mettre sur le document final, le tout sans explication. Vous trouverez ci-dessous la déclaration faite par le SE-UNSA Italie à la dernière CCPLA.
Déclaration SE-UNSA à la CCPLA du 2 octobre 2020
Madame La Conseillère Culturelle,
Mesdames, messieurs les membres de la CCPLA.
Le contrat-cadre du Lycée Stendhal est échu depuis mars 2016.
Depuis septembre 2016, les représentants des personnels élus à la CCPLE du Lycée Stendhal n'ont pas cessé de solliciter la Direction sur la nécessité de signer un nouveau contrat-cadre qui tienne compte à la fois des évolutions législatives italiennes, des besoins spécifiques des personnels de l’établissement mais aussi des directives données par l'AEFE.
Les négociations, bien qu'entamées dès l'année scolaire 2017-2018, n'ont réellement pris forme qu'à partir d'octobre 2020, grâce à une programmation régulière de réunions de travail.
Avec l'arrivée du Covid et de la mise en place du travail à distance, les négociations ont été complètement interrompues et n'ont pu reprendre, à la demande des représentants des personnels, qu’à la fin du mois d’avril, à deux mois du départ de trois des quatre membres de la Direction du lycée Stendhal.
En mai et juin 2020, les membres de la CCPLE se sont réunis en visioconférence une fois par semaine, dans l'optique annoncée d'achever les négociations et de signer le contrat-cadre. Nous avons cependant dit à maintes reprises combien nous étions sceptiques quant au respect des délais si courts, notamment lorsqu'une nouvelle pierre d'achoppement est apparue début mai, résultant d'un changement brutal de position de la direction.
Les représentants des personnels à la CCPLE ont alors fourni, seuls, un travail considérable : réunions de travail spécifiques (en plus de leurs obligations d’assurer dans des conditions difficiles l’enseignement à distance), recherches et conception de documents à proposer, corrections des versions française et italienne du contrat-cadre, information et consultation des personnels locaux sur l'avancée des négociations, rédaction du contrat dans sa nouvelle forme demandée par l’AEFE... Tout ceci nous a permis dès le début du mois de juin de pouvoir partager avec la Direction un projet définitif de contrat-cadre italien, dans lequel seules quelques dispositions relevant de l'administration restaient à compléter (demandes pourtant déjà faites au début du mois de mai). Dans la foulée, une version française de ce même projet a été également proposée à l'administration mi-juin. Tout ce travail incombait normalement à l’administration elle-même ou à ses consultants.
Sans nouvelles depuis la mi-juin, nous avons été obligés de solliciter M. le Proviseur avant son départ pour connaître l'issue des négociations et il nous a été répondu en juillet que le contrat ne pouvait pas être signé notamment pour des raisons de coûts liés à sa relecture et à son étude par un cabinet d'avocats. Ceci ne pouvait-il pas être anticipé et budgété? Ne pouvait-on pas utiliser tout simplement les services du cabinet comptable qui suit déjà le lycée et dont le coût aurait était bien moindre? Pourquoi avoir laissé les représentants des personnels poursuivre ce travail alors que leurs préoccupations principales étaient tournées vers la mise en place de l’enseignement à distance, très gourmande en temps?
Nous tenons à dire que l’ensemble des personnels de droit local a été choqué de l'attitude de la précédente administration, aussi bien pour le manque de reconnaissance du travail accompli par tous les représentants des personnels que pour le manque de considération des personnels locaux à qui l'on nie purement et simplement le renouvellement de leur contrat depuis plus de quatre ans!
Nous demandons à ce que tout soit mis en place par l’administration afin de pouvoir signer ce contrat qui, de toute façon, compte tenu des délais écoulés, sera déjà échu en mars 2021. Pour le bien de tous, certains points négociés dans ce contrat, comme le nouveau système de promotions ou le paiement de l’ISO des personnels enseignants du second degré (point demandé depuis des années par le secteur Europe de l’AEFE), ne peuvent pas attendre et doivent être mis en place avant la fin décembre 2020.