La confiance ne se décrète pas. Elle se construit au quotidien.
En période épidémique, bâtir la confiance collective dans le réseau et la maintenir partout réclame de la part de l’employeur un soutien sans ambiguïté des personnels.
Dans bon nombre de cas la situation locale est perfectible et la confiance doit s'améliorer :
Anxieux, les personnels en Grèce le sont. Quand l’administration fiscale grecque décide brutalement de s’asseoir sur le principe de non double imposition et met en demeure nos agents de payer des dizaines de milliers d’euros. Nous avons besoin que l’AEFE et les autorités du poste soient mobilisées pleinement pour la résolution de cet imbroglio fiscal. Dans ce contexte, la défiance exprimée par l’agence face au préavis de grève des collègues est très malvenue.
Anxieux, les personnels empêchés de rentrer chez eux pour les vacances le sont aussi. Il faut que le dialogue avec les autorités sanitaires locales soit permanent pour que les levées de restriction de mobilité soient prises sans tarder quand la situation sanitaire s’améliorera. La confiance se nourrira de transparence et de retour d’informations nombreux.
Inquiets, nos agents le sont encore, quand on réclame aux «personnes contacts» de se soumettre obligatoirement aux tests PCR et que ces derniers ne sont pas remboursés alors qu’ils représentent un coût significatif dans certains pays. L’AEFE semble se laver les mains du sujet financier, nous le condamnons.
A Valence, à Londres, la confiance est perfectible quand des vues contradictoires existent localement sur les sujets de gouvernance ou d’hygiène et sécurité.
Oui, la confiance est très perfectible quand le dernier comité interministériel sur l’enseignement à l’étranger révèle ce paradoxe éclatant d’un développement du réseau qui se fera au détriment de nos EGD placés en situation de concurrence accentuée. Nous le refusons.
Certes, une prime d’équipement sera donnée demain aux agents. Nous l’avions réclamée, elle est obtenue, nous nous en félicitons.
Le syndicalisme de l’UNSA est un syndicalisme de la confiance. Qui sait reconnaître les avancées. Mais un syndicalisme de la lucidité, qui n’hésitera jamais à pointer les déficits de dialogue ou d’action quand ils existent.
Nous défendrons nos principes. L’attachement à l’opérateur public, la défense des agents, la promotion de la laïcité.
Faites-nous confiance. Avançons ensemble sur ces sujets prioritaires.